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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 13:53

L’antique Mieza s’étend aujourd’hui sur plusieurs villages et villes. Naousa, dont je vais parler aujourd’hui, en fait partie. D’ici quelques jours, nous comptons nous rendre à Lefkadia qui conserve également des vestiges antiques de Mieza auxquels je consacrerai un autre article le moment venu. Aujourd’hui, c’est Naousa dont le nom ne comporte en grec qu’un seul S (sigma) mais qui est souvent transcrit avec deux S pour éviter qu’en anglais ou en français on prononce ce S comme un Z. Pour ma part, je transcris lettre pour lettre. Cette région, c’est l’Imathie évoquée par Homère dans l’Iliade : “Héra, d’un saut, quitta les sommets de l’Olympe et, après avoir survolé la Piérie et l’aimable Imathie, […] elle ne foula pas la terre de ses pieds […] et elle arriva à Lemnos”.

 

820a1 Rivière à Naousa, dans l'école d'Aristote

 

Dans mon précédent article portant sur Vergina, je citais Justin selon qui “Un ancien oracle avait prédit que le règne d’un des fils d’Amyntas serait une époque de gloire pour la Macédoine”. Ce règne a été celui de Philippe II. Pour que cette époque de gloire trouvât un prolongement, le roi a souhaité donner à son fils Alexandre la meilleure éducation possible. Alexandre, fils de Philippe et d’Olympias, était né en 356, soit 2300 ans jour pour jour avant moi. Je ne suis pas (encore) aussi célèbre que lui, il va falloir que je me dépêche. Lorsqu’il a eu 13 ans, en 343, son père a invité pour se charger de son éducation le plus illustre philosophe de son temps, Aristote (Socrate est mort depuis 56 ans en 399 et Platon depuis 5 ans en 348), un Macédonien né à Stagire mais qui a été l’élève de Platon à Athènes, et qui y a ensuite enseigné lui-même. En 348, l’année de la mort de Platon, Olynthe, ville de Chalcidique qui avait d’abord été alliée de la Macédoine, s’est tournée vers Athènes, ce qui lui a valu d’être rasée par Philippe, tous les habitants étant réduits en esclavage. Dès lors le Macédonien Aristote ne s’est plus senti trop en sécurité à Athènes, l’alliée d’Olynthe, et comme de plus il a vu un collègue à lui prendre la succession de Platon que lui-même guignait, il s’était rendu en Troade, à Atarnée, puis à Lesbos. On comprend que l’invitation de Philippe quelques années plus tard lui ait paru alléchante.

 

Étymologiquement, une péripatéticienne est une femme qui se promène. Si, dans la langue française, elle arpente le trottoir, c’est dans un but professionnel bien précis qu’ignore le mot grec. Aristote aimant enseigner en se promenant dans la nature, il est qualifié de philosophe péripatéticien, ce qui n’a rien à voir avec le métier ci-dessus. C’est à Mieza, en pleine nature à quelques kilomètres de Naousa, qu’il a pris en charge l’éducation d’Alexandre et de quelques fils d’aristocrates du régime, se promenant le long de cette rivière que montre ma photo.

 

820a2 Naousa, nymphée de Mieza, l'école d'Aristote

 

820a3 Naousa, nymphée de Mieza, l'école d'Aristote

 

820a4 Naousa, nymphée de Mieza, l'école d'Aristote

 

Au milieu du dix-neuvième siècle, le Français Delacoulonche avait repéré le site qui, enfoui sous la végétation, n’avait alors pas fait l’objet de plus de fouilles et avait été oublié et perdu. Ce n’est qu’en 1965 que l’archéologue Fotis Petsas s’y est intéressé. Ayant repéré les méandres du cours d’eau, les sources, les grottes, il se plaisait à répéter “Tu ne m’échapperas pas, Aristote”. Et Aristote ne lui a pas échappé, Petsas a redécouvert le site. Dans les années suivantes, de 1965 à 1969, il l’a dégagé puis, à partir des textes de Tite-Live et surtout de Plutarque comparés à la topographie ainsi qu’à ce que révélaient les fouilles, il a pu confirmer avec certitude l’identification. Philippe avait installé Aristote et ses jeunes élèves dans un nymphée, autrement dit un sanctuaire des Nymphes, naïades (nymphes des eaux courantes) et dryades (nymphes des arbres) qui existait déjà depuis bien longtemps, ce qui signifie qu’il a fait aménager deux grottes naturelles proches d’une source vive (et donc habitée par des Nymphes), l’espace plan que l’on voit sur la première de ces photos a été taillé dans le roc, et il a fait construire les bâtiments annexes nécessaires. Car maître et disciples vivaient là. Ce n’était nullement une école où l’on se rendait le matin pour en revenir le soir. Dans cette grotte précédée de marches, avant que par Philippe ne soit taillée la porte de façon régulière avec son linteau décoratif, un culte était rendu aux Nymphes depuis le onzième siècle avant Jésus-Christ. Là, lorsque le temps ne se prêtait pas à la promenade (froid de l’hiver, pluies trop violentes) Alexandre a reçu des leçons de littérature, de politique, de philosophie, de morale, ainsi que de mathématiques et de sciences naturelles. Les auteurs antiques nous le présentent, devenu adulte et conquérant le monde, toujours accompagné de l’édition de l’Iliade qu’Aristote lui avait offerte et dédicacée de sa main, et s’identifiant à Achille. En 340, Philippe dut s’absenter pour mener des guerres, aussi le jeune Alexandre, seulement âgé de 16 ans, mit fin à sa période d’éducation sous la férule d’Aristote, il a quitté ce nymphée de Mieza et il s’est rendu à Pella, la capitale, pour être le régent du royaume pendant l’absence de son père. Mais on peut imaginer la puissante influence exercée par un esprit aussi brillant que celui d’Aristote sur l’intelligence exceptionnellement vive et précoce d’Alexandre pendant ces trois années de dialogue ininterrompu.

 

820a5 Naousa, nymphée de Mieza, l'école d'Aristote

 

Dans cette paroi taillée verticalement dans la roche pour créer un mur sur le côté de la grotte, on voit les trous qui ont reçu l’extrémité de poutres soutenant un toit incliné dont la partie supérieure s’appuyait sur une saignée horizontale dans la roche. L’autre extrémité des poutres reposait sur des colonnes.

 

820a6 Naousa, nymphée de Mieza, l'école d'Aristote

 

De l’autre côté de cette esplanade, on voit l’entrée d’une autre grotte. Pas vraiment inaccessible mais aujourd’hui moins aisément abordable. Un chemin part sur le côté et mène, un peu plus loin, à une troisième grotte, ornée de stalactites. On ne sait pas si l’usage de chacune était spécialisé ou si l’une ou l’autre était utilisée au hasard des circonstances.

 

820b1 centre culturel Aristote à Naousa

 

820b2 centre culturel Aristote à Naousa

 

On accède au site à partir de la route par un agréable petit sentier dans la nature, le long de la rivière. Mais de l’autre côté de la route, inattendu perdu dans la campagne, a été construit un centre culturel dédié au grand homme. Sur la pelouse, une statue d’Aristote. C’est pour moi l’occasion de rappeler en quelques mots qui il est pour compléter ce que j’ai dit de lui en relation avec Alexandre. Il était né en 384 avant Jésus-Christ. J’ai dit que Stagire, sa ville natale était en Chalcidique. La Chalcidique est, à l’est de Thessalonique, tout au nord de la Grèce, cette rotondité qui avance trois longs doigts fins dans la Mer Égée vers le sud. Ou, peut-être, qui ressemble davantage à un gros pis de vache avec trois longs tétons. Stagire est sur le flanc est du pis. Le père d’Aristote était un médecin réputé, qui a été appelé à la cour du roi Amyntas III, le père de Philippe, pour être le médecin personnel de la famille royale. Philippe, né en 382,  n’a que deux ans de moins qu’Aristote, tous deux sont donc de la même génération et se connaissent bien. De son père, Aristote a hérité le goût de la médecine. Mes lectures de ces derniers jours, pour me remémorer notre homme et pour documenter le présent article, ne cessent de dire que, parallèlement à la philosophie qui l’a rendu célèbre, Aristote avait aussi le goût des sciences. Je crois que c’est une erreur, c’est méconnaître l’essence même de la philosophie et l’histoire des sciences. En effet, les sciences –toutes les sciences– ont été réflexions philosophiques, ont été philosophie, avant de s’émanciper et de vivre leur vie propre. Qu’est-ce que le corps, quel est le pourquoi des maladies, malédiction divine ou résultat d’interactions physiques entre organes internes et éléments extérieurs, la guérison peut-elle venir d’une action humaine ou doit-elle être attendue d’une volonté divine, voilà des sujets philosophiques et métaphysiques qui ont contribué à donner naissance à la médecine. Tous les grands savants de l’Antiquité étaient des philosophes. Et Pascal ou Descartes, qu’avec notre manie de ranger les individus dans de petites boîtes, nous classons sur l’étagère des philosophes, ont aussi largement contribué au développement scientifique (que l’on se rappelle, par exemple, l’expérience de Pascal sur le Puy-de-Dôme ou la théorie cartésienne de l’animal machine). Quand meurt le père d’Aristote, c’est un certain Proxénos qui va s’occuper de son éducation, après avoir consulté l’oracle de Delphes pour savoir quelle était la meilleure façon de s’y prendre.

 

En 367, à 17 ans, Aristote part compléter son éducation à Athènes, à l’Académie de Platon. Élève puis enseignant, il ne la quittera pas pendant 19 ans, jusqu’à la mort de Platon en 348. J’ai dit tout à l’heure son départ pour l’Asie Mineure, son séjour à Mytilène (Lesbos), puis son enseignement au nymphée de Naousa. Passons rapidement sur la suite. Quand il retourne à Athènes en 339, il ne peut acheter, comme l’avait fait Platon, un terrain pour créer son école, parce qu’il est étranger, métèque (ce qui signifie citoyen libre mais ne possédant pas la citoyenneté, l’étymologie évoquant un “changement de maison, de résidence”), seuls les citoyens athéniens étant autorisés à être propriétaires fonciers en Attique. Il loue donc un terrain sur la colline d’Apollon Lycien, le Lycée (lieu fréquenté par les loups). Il se peut que, de 335 à 331, Aristote ait quitté Athènes pour rejoindre Alexandre sur le lieu de ses conquêtes, mais sans pour autant fermer le Lycée, où il enseignera jusqu’à sa mort en 322. Il s’était rendu en Eubée, à Chalcis d’où sa mère était originaire et où elle avait une propriété. Dans mon article sur l’île d’Eubée daté du 25 août 2011, je parle du violent courant de l’Euripe, entre le continent et l’île, qui change de direction plusieurs fois par jour, et parfois jusqu’à quatorze fois. Aristote était là pour essayer d’en comprendre l’explication scientifique. N’ayant pas trouvé la solution du problème, on raconte que de désespoir il se serait jeté du pont et serait mort emporté par l’Euripe. Belle fin légendaire. La réalité c’est que depuis plusieurs années il souffrait de l’estomac. Peut-être du même cancer que Napoléon. Toujours est-il que c’est dans son lit, et des suites de cette maladie, qu’il est mort. Il avait 62 ans.

 

Revenons à Philippe et Alexandre. Je laisse la parole à Plutarque. “Philippe avait observé que le caractère de son fils était difficile à manier et qu'il résistait toujours à la force, mais que la raison le ramenait aisément à son devoir. Il s'appliqua donc lui-même à le gagner par la persuasion, plutôt que d'employer l'autorité. Et, comme il ne trouvait pas, dans les maîtres qu'il avait chargés de lui enseigner la musique et les belles-lettres, les talents nécessaires pour diriger et perfectionner son éducation, […] il appela auprès de lui Aristote, le plus savant et le plus célèbre des philosophes de son temps, et lui donna, pour prix de cette éducation, la récompense la plus flatteuse et la plus honorable. Il rétablit la ville de Stagire, patrie de ce philosophe, qu'il avait lui-même ruinée, et la repeupla en y rappelant ses habitants qui s'étaient enfuis, ou qui avaient été réduits en esclavage. Il assigna, pour les études et les exercices de son fils, un lieu appelé Nymphée, près de Mieza, où l'on montre encore des bancs de pierre qu'Aristote y avait fait placer, et des allées couvertes pour se promener à l'ombre. Il paraît qu'Alexandre apprit de ce philosophe, non seulement la morale et la politique, mais encore les sciences plus secrètes et plus profondes, que ses disciples appelaient particulièrement acroamatiques et époptiques, et qu'ils avaient soin de cacher au vulgaire. Alexandre, après qu'il fut passé en Asie, ayant appris qu'Aristote avait publié des ouvrages où il traitait de ces sciences, lui écrivit une lettre pleine de liberté, dans laquelle il se plaignait au nom de la philosophie, qui était conçue en ces termes : ‘Alexandre à Aristote, salut. Je n'approuve pas que tu aies donné au public tes livres des sciences acroamatiques. En quoi donc serions-nous supérieurs au reste des hommes, si les sciences que tu m’as apprises deviennent communes à tout le monde ? J'aimerais mieux encore les surpasser par les connaissances sublimes que par la puissance. Adieu.’ Aristote, pour consoler cette âme ambitieuse et pour se justifier lui-même, lui répondit que ces ouvrages étaient publiés et qu'ils ne l'étaient pas. Il est vrai que ses traités de métaphysique sont écrits de manière qu'on ne peut ni les apprendre seul, ni les enseigner aux autres et qu'ils ne sont intelligibles que pour les personnes déjà instruites. Il me semble aussi que ce fut Aristote qui lui donna, plus qu’aucun autre de ses maîtres, le goût de la médecine. Car ce prince ne se borna pas seulement à la théorie de cette science, il secourait ses amis dans leurs maladies et leur prescrivait un régime et des remèdes, comme il paraît par ses lettres”.

 

Pour pédagogie, Aristote voulait isoler son élève loin des influences externes, particulièrement des intrigues inévitables au palais, d’où le nymphée de Mieza. Il voulait développer le sens social et de coopération d’Alexandre, d’où ce groupe de quinze jeunes aristocrates traités en parfaite égalité, qui deviendront ses lieutenants lors de ses campagnes. Il voulait une durée d’études de cinq ou six ans pour inscrire son enseignement dans la durée et avoir le temps d’aborder et d’approfondir tous les domaines de la philosophie et des sciences, ce qui a dû se limiter à trois ans pour la raison d’État que j’ai dite plus haut. Il était accompagné de son disciple et ami Théophraste. D’ailleurs, quand il mourut, c’est Théophraste qui, à Athènes, prit sa succession à la tête du Lycée. L’école du Lycée survécut près de neuf siècles, jusqu’en 529 de notre ère. 

 

820b3 centre culturel Aristote à Naousa

 

En fait, ce centre culturel de Mieza renoue un peu avec la tradition aristotélicienne du Lycée, avec au sous-sol une belle et grande salle de conférences (mais je vais y revenir tout à l’heure) et avec un accueil sympathique, un petit bar, l’exposition d’œuvres d’artistes locaux, des panneaux pédagogiques (ma photo ci-dessus).

 

 820c1 amis de Naousa

 

820c2 avec Constantinos, et leur fils, nos amis de Naousa

 

Naousa n’est pas seulement célèbre pour son nymphée. C’est aussi la capitale grecque de la pêche et de la nectarine. Les routes de la région passent toutes entre des vergers de pêchers qui, en cette saison, sont surchargés de fruits mûrs. Voyant quelqu’un dans le jardin d’une petite maison juste en face du parking du nymphée, Natacha est allée demander s’il ne serait pas possible d’acheter quelques fruits. En fait, nous avons été accueillis en amis par Konstantinos et sa femme (à gauche sur la photo du haut), ils nous ont offert le café et en nous mettant entre les mains un grand seau ils ont insisté pour que nous le remplissions jusqu’au bord de pêches mais aussi d’abricots à cueillir tout frais. Gratuitement, cela va sans dire. Philoxénie grecque, accueil, chaleur. Lui est enseignant au lycée de Naousa, elle a une petite industrie de jouets en bois destinés aux écoles. Puis ils nous ont donné rendez-vous le soir et, dans leur voiture, nous ont emmenés faire un tour de Naousa, après quoi nous avons pris ensemble, et avec leur fils, un pot sur une agréable terrasse.

 

820d1 arbre de Naousa

 

820d2 vieille maison à Naousa

 

Nous sommes passés par les petites rues, nous avons profité des explications de nos cicérones, nous avons vu cet arbre historique vieux de plus d’un demi-millénaire, ainsi que des maisons de l’époque ottomane. Nous nous sommes arrêtés ici ou là pour voir de plus près cette ville d’un peu moins de vingt-cinq mille habitants qui a été un centre industriel important. Mais les luttes de pouvoir après le départ des Ottomans au début du vingtième siècle, les deux guerres mondiales, la guerre civile à la fin des années quarante, et maintenant la grande crise économique laissent ces bâtiments d’usines inoccupés, déserts, et le chômage atteint ici le chiffre dramatique de quarante-trois pour cent de la population active.

 

820d3 souvenir des femmes qui se sont sacrifiées à Naousa

 

En 1822, toute la Grèce se soulève contre l’occupant turc. La Macédoine aussi. À Naousa, le pacha de Thessalonique (qui s’appelait encore Salonique, nom tronqué par les Turcs), Abdul Abud, arrive le 14 mars avec 16000 hommes et 12 canons. Forte de 4000 hommes, la ville assiégée résiste. Le 31 mars, les insurgés renvoient les émissaires du pacha en refusant de se rendre, et le pacha lance une offensive qui est repoussée. Mais quand, le 6 avril, arrive un renfort de 3000 hommes, Abdul Abud réussit à pénétrer dans la ville. Les insurgés s’enfuient. Des femmes, restées en arrière, sachant fort bien ce qui les attend si elles sont capturées, esclavage et vente dans des harems, se jettent du haut de la falaise dans la rivière Arapitsa et sur ses galets. Le monument ci-dessus rappelle leur sacrifice. La Grèce obtiendra son indépendance, mais la Macédoine devra attendre jusqu’en 1912.

 

820e Naousa, dans le parc d'Agios Nokolaos

 

Ce sont aussi nos nouveaux amis de Naousa qui nous ont conseillé de nous installer pour la nuit dans le parc d’Agios Nikolaos. Non seulement le cadre est agréable, mais aussi le lieu est absolument sûr, parce que le parking du parc est situé juste en face  d’une caserne dont l’entrée est gardée jour et nuit par un homme en armes. De plus c’est très tranquille en dehors du clairon qui sonne le réveil, le lever des couleurs et l’extinction des feux. Notre rythme de vie est quelque peu décalé, mais qu’importe.

 

820f1 conférence archéologique au centre culturel de Naou

 

820f2 conférence archéologique au centre culturel de Naou

 

Avant de conclure, je reviens au centre culturel d’Aristote, comme je l’ai annoncé tout à l’heure. Parce que nos amis nous ont informés, en ce dimanche premier juillet que mercredi 4 il y avait ici une conférence sur l’archéologie. Ce qui nous a alléchés. Mardi nous nous sommes rendus à Véria (voir mon prochain article), et sommes revenus mercredi à Naousa pour la conférence. Certes, nous ne comprenons pas une conférence en grec. Je capte des mots, suffisamment parfois pour comprendre de quoi il est question, mais il est plus difficile de comprendre des idées et des concepts dans une conférence de spécialistes que de saisir l’explication d’un commerçant sur la provenance du plateau de pêches et sur le prix du kilo d’oranges au marché. Toutefois, puisque l’entrée est libre et que l’on n’a pas à montrer patte blanche, nous avons pensé qu’il serait intéressant d’apprécier l’ambiance et peut-être de faire des rencontres. Et tel a bien été le cas. Un tiers de la salle environ était composé de curieux locaux, non spécialistes, et deux tiers d’archéologues. Il s’agissait de la présentation d’un travail sur un logiciel interactif qui sera achevé dans deux ans. Le plus difficile à suivre, ce sont les questions ou critiques à la fin, et les réponses qu’elles suscitaient, parce qu’elles entraient dans des détails qui supposent la compréhension fine des nuances. Et puis nous avons aussi parlé avec deux ou trois personnes parmi lesquelles une jeune archéologue très sympathique prénommée Photeini (Claire, en français) qui travaille sur ce projet et avec qui nous avons échangé des  adresses électroniques. Elle a promis de nous avertir quand le logiciel sortira.

 

En conclusion, notre double passage à Naousa a été très positif, visites et événements passionnants, rencontres et contacts riches humainement. Et fruits délicieux.

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commentaires

A
C'est un article passionnant, très bien ficelé, et plein d'humour.<br /> Amicalement
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